La saga des troya - Saison 4 - Chapitre 17
Mais reprenons la suite du 16 ième siècle et plus, nous pourrons tenir compte de ces recherches en les attribuant au déroulement de cette saga.
Que font les Chapuis, parents d’Aude née vers 1572. Je ne peux le dire avec certitude, mais une direction m’est fournie un peu plus tard sur la paroisse de St.Marcellin.
Je retrouve des Chapuis tanneurs de petits cuirs.
Lors de leur vie, les gens de cette époque, ne faisaient guère autre chose que ce que faisaient leurs parents.
Si je tiens donc pour bon ce raisonnement, en remontant le temps, au lieu de le descendre, je peux quasiment assurer qu’ils étaient eux aussi tanneurs en exerçant une profession similaire.
En plus l’origine des chamoiseurs de St.Vérand vient bien de quelqu’endroit.
Je continue de penser que les parents d’Aude ont transmis leur métier au mari de leur fille qui deviendra le premier chamoiseur de Troya, tanneur de petites peaux.
La branche des Chapuis continuant de son côté à exercer ce métier, jusqu’à St.Marcellin où on retrouve le nom et le métier de chamoiseur écrit noir sur blanc.
Débute la période des Gaspard, embrouillant bien les choses.
Anne épouse en 1630 un garçon se nommant Gaspard Chabert, ils vont avoir un fils prénommé aussi Gaspard le 25 septembre 1635. (Registre de Quinsivet, déposé à la mairie de St.Vérand).
Un peu avant, Gaspard de Troyat est nommé prêtre de St.Vérand en 1622, sous un patronyme Foity. Il ouvre son premier registre de la paroisse de St.Vérand en s’appelant : Gaspard Foity, curé de St.Vérand, abandonnant d’une façon officielle et écrite sur le registre, son nom de Troyat. C’est à cette période que Troya va se voir allouer un t à la fin. Pourquoi et comment ?
L’ajout d’un t à la fin de Troya, le faisant devenir Troyat, est le fait connu de Gaspard de Troyat, curé de St.Vérand en 1622, du fait de sa propre érudition.
En Dauphiné, la langue parlée jusqu’au 16 ième environ, était un patois issu d’un mélange d’au moins trois origines : le latin (romain), la langue d’Oc (provençal), et aussi d’inspiration Piémontaise et Ligure. Mademoiselle Courrier, directrice des écoles publiques, qui était encore affrontée aux parlés des jeunes campagnards venant à l’école obligatoire, parlant pour la plupart seulement le patois, fut obligée pour les comprendre, d’en faire l’étude.
Intéressée par ce travail elle le continua pendant sa retraite et fit un véritable travail de conservation de ce parlé. J’eus l’occasion d’en prendre connaissance et de l’étudier un peu avec elle, à la circonstance d’une autre fondation à laquelle elle contribua, mais aussi par mes connaissances de ce patois, parlé uniquement par les gens du coin de Murinais entre eux et ce, pendant tous les travaux de récoltes, rendus chez les uns ou les autres comme il était coutumes de le faire.
Mademoiselle Courrier, née à Fures 38, décédée depuis la fin des années 50, avait défini la terminaison at, comme étant un pluriel des mots, rejoignant bien la même idée que Gaspard de Troyat dit curé Foity.
L’origine des patronymes, doit souvent sa racine au rattachement d’un lieu-dit ou d’un sobriquet : Pourquoi ? La chose est simple. Vous retrouverez les détails au début de cette Saga au chapitre « Origines », je n’y reviendrais pas.
Plus tard, quand le nom deviendra plus important en nombre sur un secteur, un sobriquet se rajoutera dans les alentours :
Ex : Detroyat dit le franquet (d’où noix franquette de sa sélection).
Detroyat dit le perron ; dit le do ; dit le doz ; dit le sotan ; dit le foity ; dit le foity do ; dit le sinsonet ; dit le grizen ou grisen.
Voilà pour la terminaison du nom Troyat, plus quelques autres.
On a pu en avoir une idée au tout début de cet ouvrage, mais je crois qu’il est bon de le répéter. Pour conclure cette parenthèse, disons qu’une famille aussi nombreuse a dû s’adapter, elle le fit.
Notre curé de St.Vérand, a un frère né en 1589, ce frère continuera la longue lignée des de Troyat des « Quatre chemins » prenant la suite des terres du foity haut, de doz, des grands plans et du gros châtaignier. Le dernier que j’ai connu dans les années 1940 se prénommé Henri, cousin germain et grand ami de mon père, cela me vaudra de porter ce prénom en deuxième rang.
Voyons un peu comment les choses se sont passées.
En 1565 Pierre Troya avait pris pour épouse une femme dont je viens de trouver l’identité, Aude Chapuis née à St.Marcellin en 1545, mère d’Anne elle-même sœur de Gaspard curé de St.Vérand. Le couple Pierre Troya et Claude Chapuis, vont avoir plusieurs enfants dont un porte le prénom de son père : Pierre, comme il est courant de le faire à cette époque. La différence vient de son appellation authentique qui le dit être né au mas du foity haut, limite entre Murinais et Varacieux. (Varacieu ou Varasieu, comme on le trouve souvent écrit à cette époque). Pierre Troya foity et son épouse, vont avoir trois enfants connus, Gaspard de Troya foity, qui restera sans descendance pour cause de vœux de chasteté, sera curé de St .Vérand de 1622 à 1631. Ce prêtre très respectueux des édits royaux, sait depuis son séminaire accompli à Voreppe, qu’il devra écrire ses actes de baptême, non plus qu’avec des prénoms de Saints, mais obligatoirement avec un nom que l’on nommera nom propre ou nom de famille, fait, soit en reliant un lieu-dit ou un sobriquet de différenciation des uns par rapport aux autres. Ces préceptes il va les appliquer pour lui-même pour commencer son apostolat de prêtre. Il explique à l’ouverture de son registre paroissial d’état civil, pourquoi et comment il va le faire. On voit donc une chose rare, la construction de son nom, muant Gaspard de Troya en GdT liés avec Foity qu’il choisit comme nom propre, précisant même que l’on peut écrire foity en inversant l’i ou l’y à la fin. Sa signature répétée des centaines de fois très clairement, en atteste comme par calligraphie.
Cet homme certainement respectueux du détail, ajoutera un t à troya pour marquer les origines de son nom, issu au début par le fait d’être trois à s’installer au foity, ceci aux confins des temps à notre échelle, remontant bien avant la première croisade que l’on sait avoir eu lieu en 1096. On peut donc en déduire leur arrivée vers le septième ou le huitième siècle. On sait également que ces Croisades s’échelonneront sur un peu moins de deux cents ans. Ce long temps permet également de situer l’existence du foity sur cette distance, puisque l’un des troya suivra de La Porte jusqu’au Proche-Orient.
Puis, Gaspard à une sœur Anne, mariée à Gaspard Chabert vers 1630, qui vont avoir un fils, aussi Gaspard le 25 septembre 1635, acte de Notre Dame de Quinsivet / St.Vérand 38.
À partir de là, de Troya foity devient, sauf exceptions, de Troyat foity.
C’est ainsi que l’on verra en 1632, Gaspard de Troyat foity, se marier à Ophélie Sar Bisot, (ou Bizot) héritier et propriétaire du foity haut de Murinais / Varacieux, où la vie n’est guère différente de celle de Pierre et de Jacques au 14 ième siècle.
Gaspard detroyat, père de Jean est le marchand des de La Porte à Varacieux, le marquis accorde à Jean d’être son marchand à Quinsivet, il logera sa nouvelle famille au manoir de Quinsivet, comme il en apparaît sur le certificat, « que nous curés, avons vu ». Le tout en faveur de Jean Detroyat foity. Ce certificat, tenant lieu de contrat, assure l’authenticité de Jean Detroyat comme marchand, mais fait ressortir aussi comme pratiquement un accord de propriété, ou d’usage comme un propriétaire. Les signatures qui suivent en témoignent la véracité. Signé : Jean detroyat foity et Rey curé de Quinsivet, Demmerioz, et une signature illisible, et l’entrelacé GtD.F de son grand oncle, ex curé de St.Vérand.
On peut mieux comprendre les mises au point des actes de 1668, et là je dois me répéter, sauf de devoir ajouter des précisions inconnues en 2003, fin des années des plus importantes recherches, s’étalant sur une douzaine d’années. Je le singulariserai en mettant ces répétitions en italique, laissant aux intéressés de pouvoir faire une comparaison.
Autant pendant les 20 ans qui se sont écoulés avant le mariage de Jean, qu’après celui-ci jusqu’au 6 novembre 1731, date clef de l’ensemble de la famille, les troya ou de Troyat, ou Detroyat ne sont pas resté inactifs à Quinsivet, à Varacieux, à Murinais, à St.Marcelin ou St.Vérand, nous le verrons après par paroisse ou fêtes. Que s’est-il donc passé ?
1731 le 6 novembre, mariage de Baptiste Giron de Millard de Chevrières, avec Catherine Detroyat en la paroisse de Quinsivet, fille de Jean Detroyat et de Léonore Girod, (ou Giroud), comme en attestent les certificats des curés des deux paroisses, des Chevrières et Quinsivet, où l’événement est de taille, car se rapprochent les Giron de Millard, noblesse de la région avec la famille Detroyat qui est aux postes clefs des terres des alentours, ce qui signifie « argent ». Ce mariage fait foule par ses témoins, nous pouvons y voir François Nitrier, Antoine Eulin, Antoine Coupat, François Fayard, le dit Giron témoin requis, puis les époux Giron de Millard, Vihier, F.de Cusin, Antoine Coupat, François Fayard, Marguerite Jouve, Brenier x, Detroyat Jean, père de la mariée, et le nouveau curé de St.Vérand, le curé Brenier.
Ce jour là, est certainement le début de « l’ère Detroyat », dans le sens du nombre des foyers, et des enfants par conséquences. Il devient de plus en plus difficile de suivre la trace de chacun, aussi je m’attacherais seulement au tronc commun, laissant à d’autres le soin de remonter leur branche, ce qui est déjà fait en ce qui concerne la branche d’André, (branche des Peyron, ou Perron), frère de Louis et de Gaspard. Je me contenterai pour l’instant de signaler le départ de Crest d’un Detroyat, fils des boulangers de St.Marcellin, qui va s’installer à Bayonne et fonder sa branche dite de Bayonne.
Le 25 septembre 1738, Jean Detroyat marchand de Quinsivet assiste avec Jean Bressieux qui devient un de ses meilleurs amis, au mariage de sa sœur Phanie Bressieux des Chevrières, qui épouse Thomas Didier, on voit bien le rapprochement de ces gens des terres, qui prennent une importance capitale entre les paroisses. Ce jour là, trois paroisses montrent leurs amitiés : Quinsivet, Murinais, Varacieux avec les personnes des Buisson parents du marié, Detroyat, Bressieux, Cailloux de Murinais, Grenard, Revilloux de Quinsivet et même Raguache de Chatte.
Le 20 juin 1741, le même genre de cérémonie se renouvelle à Quinsivet, pour regrouper encore tous les acteurs des autres mariages, sous la houlette d’un nouveau curé, le curé Groussin, qui lui va rester assez longtemps comme nous allons pouvoir le constater.
Les fêtes ne peuvent être éternelles pour tous. Un malheur s’abat sur la famille de Gaspard de Troyat, la perte de son fils.
Le 11 février 1743 est inhumé à l’intérieur de l’église paroissiale de Quinsivet, Jean Detroyat, ancien marchand du seigneur marquis de La Porte, il sera alors âgé de 56 ans au 10 juin, en présence du Marquis de La Porte, attestant un comportement de bon chrétien durant sa vie qui a obtenu son sépulcre à l’intérieur de l’église. Ont assistés en plus de tous les hommes et femmes de la proche région, de nouveaux amis ou liaisons de sa famille, par Jacques Monet, Jean Charpenay minotier, Claude Albertin, lesquels ont signés comme témoins.
Triste semaine pour tous les Detroyat d’où qu’ils soient, surtout de son père Gaspard 1, qui ensevelit son fils. Cependant la vie continue.
Le 23 Janvier 1744 a été baptisé Joseph né le 22, fils des époux Joseph-Pierre Detroyat et Magdelaine Rubichon, habitant le manoir de Quinsivet comme successeur de Jean marchand du seigneur marquis de La Porte. La marraine est Louise Roux, épouse de Jacques Roux, lui étant le parrain, habitants tous deux à la paroisse de Cognin-les-Gorges. Les parents ont signés ainsi que les époux Rubichon.
Cette cérémonie voit se conforter les relations entre les Detroyat et les Rubichon, chose qui est loin d’être finie, bien au contraire, car la famille Rubichon va se lier aux familles Detroyat de nombreuses fois et sur diverses branches.
Le 10 février 1744, mariage de Pierre Buisson âgé de 24 ans, né à St.Siméon de Bressieux fils de Jeanne Gaillard veuve Buisson, remariée avec Gabriel Detroyat de la paroisse de Quincieu, fils de Jean Detroyat marchand du marquis de La Porte. Les infantes ont assistées à la célébration du dit mariage, ainsi que les drapiers Jean Baptiste Giron de Millard épouse Catherine Detroyat, beau-frère de la dite mariée, Monnier et Laforêt tous des Chevrières, et de Joseph Detroyat marchand des de La Porte, habitant Varacieux, lesquels ont signés avec les paroissiens et : Groussin curé de Quinsivet et de Quincieu.
Ce jour, nous pouvons voir une nouvelle profession se faire jour dans la famille, celle de drapier ou de tisseur, dont nous verrons plus tard leur installation à Varacieux au lieu dit la Croix Blanche.
Ces mariages ou baptêmes à presque répétitions, démontrent l’importance prise par les familles Detroyat ; on ressent bien, qu’ils sont sollicités à participer à toutes ces fêtes car aux yeux de tous ils sont devenus des notables.
Le 9 novembre 1750, baptême de Catherine née le 8, fille de Joseph Détroyat toujours marchand du seigneur marquis de La Porte, et de Magdelaine Rubichon habitant Quinsivet.
Au sujet de ce Joseph, prénom plus qu’employé chez les Detroyat, je peux dire que celui-ci est sans aucun doute la plaque tournante de ce qui se passe autour de lui. Sans aucun doute, la sagesse de ses prises de positions ou des choix qu’il a dû faire au cours de sa longue vie, restera la voie générale de tous ces contemporains.
Du nouveau chez les Detroyat, entre en scène : Le deuxième curé après Gaspard du Foity en la personne de Joachim Detroyat, prêtre et curé de Varacieux, qui administre le sacrement du baptême à la dite Catherine sa nièce, puisque frère de Joseph, assisté du curé Groussin de Quinsivet. Apparaît un nouveau nom dans les amis : M. Champon.
Nous allons arriver à un événement assez rare, surtout par les conditions qui l’ont amené : Le baptême de la deuxième cloche de l’église Notre Dame de Quinsivet. Le 25 mai 1751, après le tremblement de terre qui a fait de nombreux ravages dans la région, une partie du clocher s’est effondré avec sa cloche qui s’est cassée.
La réunion d’hommes et de femmes qui s’en suit, devient un événement retentissant pour cette paroisse. En effet vont y assister un panel de notabilités, Claude François Joseph marquis de La Porte seigneur de Varacieux, Murinais et Quinsivet, Dames Elisabeth épouse du marquis et Magdelaine épouse de Joseph Detroyat marchand du marquis, qui respectivement seront parrains et marraines de la cloche, baptisée Marie-Elisabeth-Magdelaine, par le curé Joachim Detroyat, assisté par le curé Groussin de Quinsivet et du curé Brenier de St.Vérand. Est notée la présence de nombreux notables de la région, dont le comte de Murinais, le Châtelain de St.Mexan, le vicaire général représentant l’évêque de Grenoble, le baron de St.Siméon de Bressieux et bien d’autres représentants. L’église est trop petite pour contenir autant de monde, les portes restent ouvertes, la placette est pleine. Une fête qui rejaillira sur l’aura des familles Detroyat pendant de très nombreuses années.
Une génération plus loin les situations ont encore évoluées.
En 1775 le 7 février mariage de François Germain également marchand du seigneur de Brezins (ou à cette époque Bresin), habitant dans la paroisse, fils d’Antoine Germain et de la défunte Magdelaine Detroyat Foity, fille de Joseph Detroyat et de Magdelaine Rubichon, tous deux ce jour disparus depuis bien des mois. Le curé de Quinsivet unit Demoiselle Roze (ou Rose) Detroyat foity, à François Germain. « Les formalités requises ayant été préalablement observées, n’ayant découvert aucun empêchement canonique ou civil, j’ai lié les dites parties précédentes, déclare en l’écrivant le curé Darnand ». De l’autorité et consentement des parents, en présence de Maurice Detroyat, des époux Louis Rubichon, de Joseph et Augustin Jolly, témoins, ont signés avec les époux habitants ladite paroisse de Quinsivet.
Ce mariage fait se rencontrer un garçon Detroyat et une fille Jolly, nous verrons pourquoi plus tard sur Murinais, sachons seulement que mademoiselle Jolly entrera dans ma branche comme trisaïeule.
« En 1775 au mois de mai, j’ai donné la bénédiction nuptiale à Pierre Thomas travailleur de Varacieux, cousin de Joseph Detroyat marchand de Quinsivet son oncle paternel par Estienne Buisson frère de la dite épouse, travailleuse des Chevrières. Jean Baptiste Fayard domestique de Joseph Detroyat sera le témoin requis avec Joseph Detroyat qui signe pour les autres ne sachant le faire. Les requis : Detroyat J, J.B. Fayard, Darnand curé de Quinsivet., en place du curé Groussin décédé ».
On peut voir que Joseph Detroyat est entouré de domestiques, apportant une preuve supplémentaire de l’évolution des Detroyat, au moins pour ceux dont nous avons parlés.
En 1782 le 14 février, est baptisé Eugène Charles-Marie né le 13 à onze heures du matin, fils de Maurice Detroyat bourgeois de la paroisse et de Marie Agnès Brizard. Le parrain est Antoine Jouvenet, la marraine Marie-Thérèse Joséphine Brizard, sa tante maternelle de Cognin-les-Gorges. Ont signés avec nous les autres assistants : Detroyat, Sophie Brizard, Juivinet, Robin, Dué, Brizard père, Guillermet, Mélanie Giroud, Simon, et moi Darnand curé de Quinsivet.
S’ajoutent encore des nouveaux amis ou des nouvelles connaissances, le cercle s’agrandit encore. On peut noter comme invitée : Mélanie Giroud, descendante des Girod ou Giroud.
En 1783 le 3 mars, baptême de François Hipolyte (avec un seul p.) Detroyat, né le premier du mois, fils de Maurice, et de Demoiselle Rose-Marie Brizard mariés ; qui a eu pour parrain monsieur François Clément, et pour marraine Demoiselle Marguerite Detroyat sa tante. Ont signés : F. Clément, Marguerite Detroyat, Rubichon, L. Pain, Joseph Buis, Detroyat J. Boissieux, Perrin vicaire, et Darnand curé. Joseph Buis est un cousin des Detroyat.
Une fête exceptionnelle des bourgeois de Quinsivet, habitants la grande maison bourgeoise bâtie depuis peu, aux limites de St.Vérand et de Quinsivet. Ce garçon, François Hipolyte se prépare une destinée hors du commun, nous le verrons plus loin à St.Marcellin.
En 1787 le 4 juin à 9 heures du matin a lieu le mariage d’Antoine Tache dit Jançon, âgé d’environ 26 ans et de Magdelaine Detroyat âgée de 24 ans, habitants de cette paroisse, fils de Michel Tache fermier du seigneur marquis de La Porte, et de Louise Brun d’une part ; la Demoiselle Magdelaine Detroyat âgée de 24 ans, aussi habitante de cette paroisse, fille de Jean Detroyat, de son vivant marchand dudit lieu, et de Léonore Girod (ou Giroud) d’autre part ; les parties ayant été proclamées en dues formes ordinaires, sans avoir découvert d’impossibilités civiles ou canoniques, ayant la bénédiction de monseigneur l’archevêque de Vienne, ni d’autres empêchements, aussi bien civils que canoniques, ayant obtenus de monseigneur l’archevêque de Vienne la validation des deux bans, ainsi qu’ils comptent par lesdits contrats et les conditions acceptées par les parties en date du 30 mai de cette année, signés par Fayard vicaire général, contresignées par le secrétaire, dûment contrôlées au greffe des informations canoniques de Vienne le 1 mai. Sont présents : Jean Tache frère de l’époux et Michel Tache père de l’époux, plus Louis Rubichon, cousin germain de l’épouse, plus Magdelaine Rubichon sa mère, aussi confirmé par l’épouse et de plusieurs autres, les familles Germain soussignées avec les parties, après que le contrat civil ait été passé.
Suivent les signatures de : Antoine Tache, Rubichon, Jean Tache, Etienne Rubichon, L. Michaz, Jean Mas, Boissieux, Perrin curé de quinsivet.
Pourquoi tant de recherches et de certificats pour ce mariage. L’église doit accorder sa dispense, car Antoine Tache est un cousin de Magdelaine. Ce cousinage, jugé sans relations directes, sera autorisé. Il semblerait aussi que Magdelaine soit enceinte.
De ce long contrat fait et contrôlé par les instances religieuses, en ressort en principal une demande faite par Madame Detroyat, veuve de Joseph son mari, d’avoir une certitude que les souhaits de Joseph Detroyat et du marquis de Varacieux, restent bien dans le giron des Detroyat. Il semblerait que ce contrat dont il est fait état, représente la possibilité pour Antoine Tache d’accéder au titre de marchand de Quinsivet, dans le cas où il n’y aurait plus de descendants males du coté Détroyat. Il ne faut pas perdre de vue que nous approchons de notre révolution sous deux ans. Les remous qui déjà se dessinent dans le Dauphiné ne sont pas pour exclure, l’idée de Madame Detroyat et de ses enfants.
Ce qui se présentait, ces jours de mariages, va bien avoir lieu, les Detroyat vont y assurer leur part, dans le respect fondamental qu’ils ont toujours reçu de leur parents : Le respect d’autrui.
L’église de Quinsivet, où ce sont passé pendant des siècles les grands moments des Detroyat, va disparaître, certainement un peu par le rayonnement que cette paroisse représentait par rapport à ses voisines plus peuplées de gens de tous milieux ; le presque contraire de Quinsivet. Secouée qu’elle avait été par ce tremblement de terre de 1753, elle sera rasée et ses archives transportées à St.Vérand où l’on peut encore les compulser. Que sont devenus les corps, notamment celui de Jean Detroyat enseveli en son sein en 1743 le 11 février, je ne saurais le dire. Je sais seulement qu’une tombe se trouvant un peu plus loin de celle du comte de Murinais appartenait à la famille Detroyat, adossée au mur du transept de l’église de Murinais. Mon père la fleurissait tous les ans jusqu’à sa mort. La disparition, concorde avec les travaux de réfection des façades de l’église.
Ophélie Bizot ou Cœur Bisot, épouse à Varacieux (Archive de Varacieux) Gaspard de Troyat foity, elle va lui donner cinq enfants : le 7 août 1660 un fils Jacques naît en premier, et épousera une fille Vacon, descendante des Darbon de 1295, du Puy de Ste. Réparade, haute Loire. (Archive Lapeyre, des notaires de Ste Réparade).
En 1664 le 7 juin, Jean le deuxième fils, puis entre les deux, une fille qui ne vivra pas. En 1669 Marie, une autre fille. En 1670, Gaspard cinquième et dernier enfant. (Ceci en complément des actes de Quinsivet / St.Vérand).
Si vous voulez vraiment savoir ce qui s’est passé sur la terre de ce coin du Dauphiné, je vous conseille de lire avec attention la partie du texte en italique, reflet des toutes dernières découvertes, trouvées sur les registres paroissiaux. Nous sommes en train de le faire, sur les archives notariales et épiscopales.
* *
Mais revenons à Falcoz de Fassion marié et anobli depuis peu. La nouvelle dame Falcoz de Fassion, va suivre en parallèle le tracé du deuxième fils né en 1589, qui va épouser Aude Chapuis de St.Marcellin où le mariage aura lieu. (Registre de St.Marcellin). Elle accouchera en 1602 d’une fille Anne, plaque tournante du nom Troya utilisé pour nom de famille comme femme de Chabert, (Registre de Quinsivet, déposé en mairie de St.Vérand), reliant la chaîne des Troya et des Troyat avec un t final.
Ce couple va connaître une vie peu ordinaire. S’aimant beaucoup ils vivront d’amour et de voyages, choses assez rare à l’époque pour pouvoir le remarquer. Ils vont visiter la moitié de l’Europe, faire de longs séjours en Italie où se trouvent leurs racines personnelles. (Les Fassioni, et les troya sont d’origine Lombarde et les Troyat avec un t sans doute de Troyes).
Le manoir ex Saint Jay, mais aussi ex Troya, va traverser plus d’un siècle sous ces auspices. Le temps à effacer un peu la mémoire, à laquelle, se sont ajoutés les changements de noms et de prénoms des propriétaires.
Cependant, dans l’ombre de l’oubli, un héritier sans le savoir, veille au retour de son bien.
Dans leurs périples européens, un accident mortel, va intéresser la chronique locale Romanaise et Valentinoise pour mettre en évidence le décès des deux propriétaires du manoir, Clément de Saint Jay, disparu d’un accident de cheval et de Géraud Falcoz de Fassion décédé de la même façon.
La chronique fait également état de la mère, et du fils Antoine mort dans des conditions peu courantes. Le descendant des Saint Jay apprenant l’existence de ce manoir ayant porté son nom et abrité ses ancêtres mais aussi le prénom de son aïeul, se voit devenir curieux et cherche à en apprendre plus. Il décide de se rendre au manoir pour assister aux obsèques du propriétaire actuel, où il pourra essayer d’en savoir plus.
Ce jour là il voit une veuve en plein chagrin de la perte de son encore jeune mari, assistée par sa proche famille les Troyat du Foity, devenus Detroyat du foity.
Présentant ses condoléances, il se nomme à la veuve, qui n’y attache pas grande importance, mais le nom ouvre grande la curiosité des Troyat présents, bien au courant de cette ancienne existence.
La cérémonie terminée au cimetière de Quinsivet, montre à ce nouveau visiteur, l’existence d’une tombe où son inscrit tous les noms des Saint Jay ou Sainte-Jaille, morts depuis plusieurs siècles. À ce sujet précisons que les dernières inhumations faites au cimetière de Quinsivet le seront au 18 ième siècle ; la dernière à être enterrée là, le sera le 30 août 1752 en la personne d’Antoinette, femme d’Etienne Détroyat, comme en atteste un acte de décès du registre de St.Vérand. L’église et le cimetière seront fermés pour celui de St.Vérand dès la fin de la révolution, au rattachement des communes insuffisamment peuplées pour rester seules. Les restes des tombes, regroupés à St.Vérand où je n’ai retrouvé aucune trace.
Cet homme est perplexe, mais ose une question à un Troyat qui retourne chez lui.
· Pardons de vous arrêter, … mais qui sont ces gens qui portent mon nom gravé dans la pierre, dont celui de mon aïeul Antoine de Saint Jay ?
· Vous êtes qui, pour poser cette question ?
· Je suis le descendant d’Antoine de Saint Jay, je ne savais pas avoir mon ancêtre enseveli ici, ainsi que, comme je le vois, toute sa famille.
· Qui me dit que vous dites bien la vérité ?
· Ici, je n’ai que cette bague, cadeau de mon père reçu de son père, lui-même l’ayant obtenue du sien et comme ça depuis toujours.
Il lui montre la bague qu’il porte au doigt. La retire et lui fait lire gravé à l’intérieur de l’anneau : Clément de Saint Jay. Sur le chaton, gravé également les trois initiales, du plus ancien des Saint Jay, dont le prénom et le nom sont gravés dans la pierre de la stèle de la tombe, ici, devant eux.
· Vous m’avez convaincu, je pense que vous devez me suivre.
· Je veux également bien le faire, car j’ai beaucoup de choses à apprendre ; enfin je le crois.
Le hasard a voulu que se soit Jean, le deuxième fils de Gaspard de Troyat qui se soit trouvé interpellé. Serait-ce le destin qui met en face l’un de l’autre, le dernier des Jean de Troya avec le descendant du dernier propriétaire des Saint Jay ?
Le rapprochement peut-être fait, rien ne l’empêche.
Jean prend en croupe le personnage et l’emmène jusqu’aux Quatre Chemins.
Son père Gaspard, quoiqu’assez surpris de ces révélations, reste assez calme de savoir un descendant des Saint Jay encore en vie. Plus au courant que son fils des faits qui se sont déroulés, il y a bien longtemps, il questionne un peu plus son interlocuteur.
Pas de doute tout correspond à ce qu’il sait de ce qui a pu se passer sur les lieux.
Réfléchissant un instant, il lui propose d’aller au manoir rencontrer celle qui vient d’être l’héritière de son mari, une fille Troyat, ce qui reporte les choses au moment de la mort de Clément de Saint Jay.
Marie encore bien sous le coup du sort, reçoit son père et l’invité imprévu. Gaspard lui donne les détails indispensables pour comprendre la situation. Sidéré est un mot presque anodin par rapport au choc que ressent Marie. Après de longs échanges de vues, Marie se décide à poser la question :
· Que voulez-vous faire ?
· Aucune idée, je ne suis pas venu ici pour prendre des initiatives, mais pour satisfaire ma curiosité.
· Alors dans ce cas, désirez-vous rester encore, ou retourner chez vous ?
· Je ne peux pas rentrer chez moi à Valence, je n’ai plus aucun moyen.
· Puisqu’il semble que cette maison aurait été celle de votre famille, voulez-vous accepter mon offre de vous héberger pour la nuit.
· Je veux bien, si vous ne trouvez pas le jour mal choisi.
· Vous ne l’avez certainement pas choisi … Alors n’en parlons plus.
Marie faisant preuve de cette logique, toujours liée aux raisonnements des Detroyat, quand ils ont une décision à prendre.
Marie lui montre la chambre et laisse son invité du sort, pour rejoindre le reste des parents de feu Géraud.
Gaétan, quant à lui s’allonge sur le lit et s’enfouit sous des tonnes de pensées. Il lui semble revoir ici Antoine dans ces murs, entouré de sa propre mère Maryse, et des inséparables amis d’Antoine, Paul et Fabien, un méli-mélo digne du meilleur cauchemar.
La nuit va être interminable, il s’endort très tard le matin, ne se réveillant qu’avant midi.
La matinée a eu le temps de vider les lieux, sauf Marie restée seule.
Quand Gaétan apparaît au salon, la seule pièce qu’il connaît avec sa chambre et l’entrée, il trouve Marie assise, et bien songeuse sur son devenir.
La présence de l’homme qui lui a fait parcourir l’Europe lui manque déjà.
Marie se lève et reçoit son « invité ».
· Bonjour monsieur, avez-vous bien dormi ?
· Pour être franc, je vais vous répondre non, mais votre chambre n’y est pour rien. J’ai passé la nuit à voir mon ancêtre ici, j’ai fini par m’endormir très tard ce qui me fait lever seulement maintenant, je vous demande de bien vouloir m’en excuser.
· Vous l’êtes, je vous assure, … en plus je le comprends très bien, j’ai moi-même très mal dormi, il est vrai pour des raisons bien différentes. … Mais je manque à tous mes devoirs, voulez-vous vous restaurer un peu.
· Si cela est possible je le veux bien, je n’ai rien pris depuis hier matin.
Marie fait servir par Julie sa femme de chambre une collation variée. Regardant Gaétan manger de bon appétit, elle voit cet homme assez distingué.
· Je vais peut-être vous étonner, mais plus je vous regarde et plus je me sens rassurée !
· Je préfère vous faire cet effet là, que tout autre !
· Je vais vous proposer de visiter la maison, … seriez-vous tenter de le faire ?
· J’en brûlais d’envies, mais je n’osais vous le demander.
· Alors suivez-moi.
Marie fait faire le tour du propriétaire, tout en expliquant, que cette maison avait été après la mort de Clément la propriété pour un temps de sa famille, obligée de la vendre pour des raisons de financements d’achat d’une autre propriété se trouvant à Chate.
Gaétan suivit son hôte sans rien dire, mais attacha de plus en plus d’importance à la femme elle-même. Il la vit de son âge de très peu sa cadette, en plus restée attirante, sachant il est vrai, se mettre en valeur dans ses robes et autres atours ou bijoux.
L’expérience de Marie lui faisait ressentir le phénomène avec facilité, sa vie de salon dans de nombreux châteaux l’avait aguerrie du regard des hommes. Tant et si bien que lorsque la visite terminée, le raccompagnant sur le perron, elle le réinvite à revenir quand il le souhaitera, Gaétan s’empresse de lui dire oui en la saluant d’un baisemain très aristocratique.
Gaétan revient souvent, Marie de plus en plus tombe sous son charme, les mois défilent, jusqu’au jour où Gaétan trouve le temps écoulé suffisant à un veuvage, lui demande sa main.
Le mariage va avoir lieu au manoir, ce jour là tous les voisins Troyat sont ici, ils revivent ce que Jean leur ancêtre a vécu avec la fille de Clément. Les choses s’inversent simplement. Un Saint Jay redevient propriétaire des lieux en retrouvant l’ensemble des rentes et arrentements de Clément son ancêtre, avec une différence tout de même, la tristesse du premier, laisse la place à la joie et les rires d’un vrai mariage.
Malheureusement la vie s’enchérit encore, il devient de plus en plus difficile de vivre de ses rentes, les Saint Jay comme les autres vont subir le phénomène.
Gaétan doit vendre quelques propriétés à leurs locataires ; en revanche les fonds que Géraud Falcoz de Fassion a laissés à Marie à sa mort, bouchent avec facilité les trous du bas de laine.
Les Troyat se trouvent dans le même cas, sauf que pour eux c’est leur travail qui est de moins en moins payé. Tout va entraîner à la division du domaine.
Cette division va commencer par le « Gros Châtaignier » avec le deuxième fils de Jacpy.
Puis c’est le tour de la ferme de doz (les noix), passant aux mains d’un fils aîné de Sébastien né en 1595. Une nouvelle scission du domaine.
Le deuxième fils de Sébastien de Troyat, qui, pour simplifier, se prénomme aussi Jean, épouse le 7 juin 1664 Ophélie Sar Bisot, (Ou Bizot, archives de St.Vérand) prenant la suite aux « Quatre chemins » avec les terres du foity et du « Grand plan », représentant la moitié du domaine initial, mais sans le plus gros revenu : les grandes noyeraies plantées par Etienne.
Jaques 3, était né le 7 août 1660 aux « Quatre chemins ». On retrouve les fêtes d’antan, car les noix, jusque là ont arrondi les escarcelles.
Puis Ophélie accouche le 7 juin 1667 d’un garçon nommé Jean et en 1670 un autre fils, encore Gaspard. Entre 1660 et 1667 une fille née en 1665 ne vivra pas. La perte de cette fille éprouve Ophélie, hésitant d’avoir d’autres enfants. Le deuil passé elle a deux autres garçons.
Le jour du baptême de Jacques 3, reprenant le prénom de son aïeul, le père de Jacpy, va être un jour de grands fastes.
Quoique la mode n’ait pas atteint le profond de nos campagnes, les Troyat ont toujours regardé à être à la mode, surtout les dames.
La mode de leurs arrières grand-mères a bien changé. On peut la résumer en disant qu’elle n’a fait que de froufrouter et s’enrubanner.
Aujourd’hui 10 août pour le baptême de Jacques 3, Ophélie s’est commandée une toilette grande mode. Elle est coiffée de petites anglaises et d’un gros nœud rose dans les cheveux. Un large décolleté bateau en arrondi, découvre la moitié de ses épaules et la totalité de la nuque. Ce large col plastron, brodé en bordure, est doublé et amidonné, pour rester bien en place.
Au cou elle a mis le beau collier d’Anne du jour de son mariage, transmis de mère en fille. Sous le col un bustier boutonné devant, ajusté depuis la taille est brodé de bandes en éventail terminant ce col. Des manches ballons au départ de l’épaule sont serrées au dessus du coude par un nœud de ruban, de la couleur de celui mis dans les cheveux. Au dessous une demi-manche en froufrou cache le coude. Des gants blancs longs, remontent à mi-avant bras. La jupe de la robe est évasée en panneaux jusqu’au sol. Sur l’arrière, soutenu par une ceinture de nœuds cousus les uns aux autres, descend un « manteau » traînant, tenu relevé sur le côté par des rubans noués.
Quant à Jacques 2, il fait un peu plus simple, ne voulant pas trop approcher par sa tenue celle des grands de ce monde.
Il se contente de souliers à rubans et boucles de cuir, fabriqués par ses cousins de Romans, avec des chausses très collantes en forme de bas blanc, d’un juste au corps en froufrou sur les manches et un jabot de batiste plissée, formant col et épaulettes.
Ses cheveux longs sont laissés aller sur les épaules. Il porte un chapeau à bords larges, fabriqué à Romans et St.Marcellin, avec une touffe de plumes d’autruche bleu foncé de part et d’autre de la calotte.
Ces toilettes et cette réception aux Quatre chemins, ne sont pas tout à fait sans but. Le couple veut renouer au plus près, les relations et amis d’antan, qui, sans être totalement oubliés sont restés un peu en de ça.
On a donc invité les descendants de tous ceux étant toujours là pour les grandes fêtes ou les moins bonnes. Le comte de Murinais, le Marquis de la Porte, les de Boissieux, les Guyonnet de Size, les Muzelier de Berthon et beaucoup d’autres de St.Marcellin, Romans, Grenoble, et la nombreuse famille proche.
En plus un homme, dont Gaspard a fait la connaissance, lors de transactions : Jean Suiffon, que les affaires, mais surtout la sympathie ont réuni. Il est accompagné de sa femme.
La fête est grandiose, feux d’artifices et du Bengale, enfin les fêtes des Des Troyat, sachant étonner quand ils le désirent.
La même année 1660 le 29 juillet, c’est à dire un petit mois avant, a eu lieu à St.Marcellin le mariage de Clément des Troyat avec Isabo Gillet. (Isabo, non pas Isabeau, archives de St.Marcellin).
Clément n’est autre que l’héritier des chamoiseurs. La noce fut réussie, car elle unit deux familles des plus importantes de St.Marcellin.
L’état des finances de tous les autres, a bien évolué aussi dans le bon sens.